Les escaliers ? Il nous semble parfois que viennent encore les gravir quelques benoîtes du XVIIe siècle, telles que les décrivait Pierre de Lancre : « Là, elles allaient prendre les hommes par la cape, parce que appuyés sur l’accoudoir de la galerie, ils leur tournent le dos (...) (afin de) leur demander offrande ». Au départ de la rampe d’escalier qui mène aux tribunes du porche, le maître d ‘œuvre, tenant en main règle et compas, est taillé dans le chêne.

Dans la première galerie, une avancée est réservée aux places d’honneur du Jaun auçapheça (le « ministre de justice » ou maire) et des cinq jurats des quartiers de la Place, Erroby, Pannecau, Olhasur, Basseboure. Ces places sont gravées par de profondes encoches sous l’accoudoir. Ce chef-d’œuvre d’ébénisterie est signé : « 1768 - Petry Ochazberoc Eraguina ».

Depuis le XVIe siècle, la charge de maire-abbé était à la discrétion du roi ; il était entouré de procureurs syndics choisis parmi les notables (Larrondoa, Sabaloa, Uharretua, etc.).

Des deuxième et troisième galeries, on gagne deux hautes salles au-dessus du porche. Les réaménagements ont défiguré les lieux. Dans l’une de ces salles délibéraient jusqu’en 1791 maire-abbé et jurats. Cette salle fut parfois utilisée jusqu’en 1883. Le maire en gardait encore la clé en 1886 pour y tenir à titre officieux les réunions du conseil municipal.