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PHOTO ABBAYE DE ROYAUMONT (95) VAL D'OISE

Publié le 05/04/2012 à 10:00 par collonges Tags : patrimoine abbaye photo royaumont val doise
PHOTO ABBAYE DE ROYAUMONT (95) VAL D'OISE

 

 

L'abbaye du temps de Saint-Louis (1235-1270)

Son statut d'abbaye royale comme son pendant, l'abbaye de Maubuisson, lui confère un statut exceptionnel : elle n'est pas sous la dépendance d'une des « filles » de Cîteaux que sont les abbayes de La Ferté, Pontigny, Clairvaux et Morimond, mais relève directement de l'abbaye mère de Cîteaux. L'abbaye est un lieu ouvert et soumis à la volonté royale, elle accueille le dominicain Vincent de Beauvais, précepteur des enfants royaux. Il est probable que la bibliothèque de Royaumont ait d'ailleurs joué un rôle dans l'élaboration de l'encyclopédie Speculum Majus. Tout au long de son règne, saint Louis favorise Royaumont de dons en argent, en terre, mais également en droits et avantages de toutes natures. En 1235, le roi accorde une rente annuelle de cinq cents livres pour l'entretien d'au moins soixante moines.

Saint-Louis séjourna souvent à Royaumont, partageant alors la vie des moines tout au long de la journée. Pendant les offices, il prit place à côté de l'abbé, mais sinon ne chercha point à occuper une situation privilégiée. Le roi servait les moines à table, demandait à leur laver les pieds dans le cloître selon une habitude des bénédictins et soignait les moines malades, dont un moine lépreux, le frère Léger. L'abbaye avait un hôpital (appelé grande infirmerie) pour accueillir les malades et infirmes de tous les environs, fondé sous l'impulsion de Saint-Louis et qui existait encore au XVIIIe siècle. Dès juillet 1258, l'abbaye donna tous les jours l'aumône aux indigents des environs au lieu de trois fois par semaine, fréquence jugée insuffisante par l'abbé de Cîteaux. Louis donna alors à l'abbaye sa baronnie de Roupy près de Saint-Quentin.

La vie monastique, rythmée par les prières, permettait à Saint-Louis d'épancher sa soif de l'absolu. L'abbé entreprit des embellissements de l'église, sans doute dans le but d'offrir au roi un sanctuaire à sa hauteur : peintures, sculptures, courtines (rideaux autour de l'autel), colonnes surmontées d'anges. Ce fut une infraction à la règle de simplicité de l'ordre, et son chapitre général de septembre 1263 enjoignit l'abbé de faire disparaître tout ce décor dans un délai d'un mois.

Lors du décès de son frère Philippe-Dagobert en 1233 ou 1234, le roi prit la décision de choisir Royaumont comme sépulture des enfants de la famille royale morts en bas âge. Ainsi, il fit y inhumer les corps de trois de ses quatre enfants morts avant lui, Blanche († 1243), Jean († 1248), Louis de France, qui devait devenir son successeur († 1260). Pour Jean-Tristan, disparu peu avant son père, la décision ne fut pas respectée. D'autres enfants de la famille furent inhumés en l'abbatiale de Royaumont par la suite, jusqu'à la fin du siècle. À la mort du roi, l'abbé étant un des exécuteurs testamentaires, l'abbaye reçoit un tiers de la bibliothèque royale et est l'une des mieux dotées du royaume. Reste à remarquer qu'aucun des sept abbés sous Saint-Louis n'entra dans l'Histoire, l'on ignore pratiquement tout d'eux.

Par contre, un personnage extérieur à l'abbaye qui y logea entre 1255 et 1264, jusqu'à sa mort, laissa bien des traces dans l'histoire, ce fut Vincent de Beauvais. Il est à peu près certain que des moines de Royaumont collaborèrent à son œuvre, à savoir le Grand miroir ou Bibliothèque de l'Univers, grande encyclopédie réunissant toutes les connaissances du XIIIe siècle, qu'il serait difficile de considérer comme le travail d'un seul homme. C'est en même temps l'unique travail scientifique connu à ce jour que l'on peut attribuer à Royaumont, les Cisterciens se limitant le plus souvent au copiage de manuscrits